Bateaux de plaisance : 4 pièges à éviter lors du choix de la solution de la production d’énergie

Important à de nombreux égards, le choix de la solution de production d’énergie sur un bateau de plaisance ne doit pas être fait à la légère. Que l’on soit constructeur ou concessionnaire, il faut prendre les bonnes décisions pour garantir l’autonomie énergétique à bord. A cet effet, voici 4 pièges à éviter lors du choix de la production d’énergie.
Piège n°1 : ne pas prendre en compte le programme d’utilisation du bateau
Bateaux moteurs, bateaux à voile… Selon le programme d’utilisation d’un bateau, les critères de choix pour déterminer la meilleure solution de production d’énergie diffèrent.
- Day boat : pour les bateaux à moteur ayant vocation à sortir à la journée, les besoins en autonomie sont faibles puisque les batteries peuvent être rechargées le soir.
- Bateaux à moteurs destinés à passer plusieurs jours en mer : généralement, ces grosses unités embarquent des groupes électrogènes fixes, et n’ont ainsi pas de contraintes liées à la gestion d’énergie. Ceci dit, on note une tendance « green » visant à limiter l’usage des groupes électrogènes, notamment dans le fluvial.
- Bateaux de plaisance sorties à la journée : destinés à naviguer le long des côtes, avec la possibilité de faire des nuits au mouillage, ces bateaux ne nécessitent pas d’importants besoins d’autonomie. Le catamaran ou le monocoque part en mer avec les batteries pleines, en ayant profité du chargeur de quai, et ses réserves lui suffisent pour un programme de navigation côtière. Idem pour le cabotage. Il est cependant fréquent de trouver à bord des panneaux solaires, qui constituent une solution assez économique et facile d’utilisation sur ce type de bateau. Ici, nul besoin de mix énergétique : on considère que les besoins en énergie ne sont pas suffisamment importants pour cela.
- Bateaux de plaisance ayant vocation à passer plusieurs jours en mer : bien que moins énergivores que leurs homologues à moteurs, ces bateaux de plaisance nécessitent d’adopter une approche frugale dans la consommation électrique. Course au large, charter, croisière autour du monde… Qu’ils soient à voile ou qu’il s’agisse de catamarans, ces bateaux de plaisance peuvent rester en mer plus d’une semaine sans rentrer au port, ce qui implique de pouvoir stocker l’énergie, afin de faire face aux périodes où l’on ne pourra pas en produire. Le tout, avec des contraintes d’espace plus ou moins fortes selon la typologie du bateau. Dans ce cadre, il est plus que conseillé d’opter pour un mix énergétique.

Piège n°2 : faire l’impasse sur le mix énergétique
L’hybridation de différentes sources d’énergie permet d’obtenir un bon mix énergétique en termes de production. L’hybridation des sources d’énergie permet en effet de pallier le fait qu’il n’y ait pas de vent ou pas d’ensoleillement, selon qu’on soit en navigation ou mouillage. C’est pour cette raison que l’on trouve généralement deux sources d’énergie sur les trois sources d’énergie significatives que sont les panneaux solaires, les éoliennes, et les hydro-générateurs. Le tout, associé à des capacités de stockage importantes, parce qu’il faut pouvoir stocker cette énergie de manière à pouvoir en disposer lorsqu’on en a besoin. En ce sens, le lithium s’impose de plus en plus.
Pour un bateau de plaisance destiné à faire de la grande croisière, on retrouve ainsi systématiquement des panneaux solaires, de plus en plus des hydro-générateurs (parce que ces produits se sont optimisés en termes d’énergie et se développent de plus en plus), le tout chapeauté parfois d’une ou deux éoliennes pour l’aspect sécurité et le fait d’être certain d’avoir toujours de la production d’énergie.
Lire aussi : Eolien, solaire, hydro-générateur, groupe électrogène… Quelle solution de production d’énergie pour les bateaux de plaisance ?
Par conséquent, le constructeur peut faire de la pré-installation, - au niveau des câblages -, et laisser le choix au concessionnaire de rajouter, ou non, des équipements tels que des panneaux solaires ou des éoliennes.
Piège n°3 : avoir mal dimensionné l’installation électrique
Pour les bateaux où l’on cherche à être le plus autonome possible, en parallèle de solutions de production d’énergie appropriées au régime, il convient de réduire au maximum sa consommation de bord. Pour ce faire, il faut :
- Opter pour un éclairage LED pour tous les équipements à bord du bateau
- Privilégier des solutions basse consommation pour la gestion du froid. Responsables de la conservation des aliments au frais, les compresseurs constituent des éléments importants en termes d’autonomie. Dans le même ordre d’idées, mieux vaut éviter les machines à glace qui ne fonctionnent qu’en 220 V.
- Equiper le bateau de dessalinisateurs fonctionnant en 12V. Historiquement très énergivores, les dessalinisateurs ne nécessitent plus des groupes électrogènes à 220V pour fonctionner.
- Conseiller aux plaisanciers de recourir le moins possible à la climatisation, qui fait partie des premiers postes de consommation sur un bateau.
En fonction de chaque régime de navigation, il convient de réaliser un bilan électrique, et de privilégier les solutions les moins énergivores pour adapter le besoin électrique du bateau à la production et au stockage de l’énergie.
Ainsi, il faut avoir dimensionné correctement le besoin électrique, en fonction de l’utilisation du bateau et de ce qui sera possible de produire et de stocker en termes d’énergie. Le risque ici, serait de se retrouver avec un décalage entre une installation sous ou surdimensionnée en fonction du régime d’utilisation du bateau.

Piège n°4 : oublier de rajouter un chargeur DC/DC au moteur
Malgré toutes les précautions prises, si les plaisanciers se retrouvent à court d’énergie en pleine mer, ils apprécieront grandement de pouvoir disposer d’une solution de secours en faisant tourner le moteur pour recharger les batteries. A cet effet, il est donc recommandé d’intégrer un chargeur DC/DC au moteur lors de la conception du bateau par le bureau d’études. Disposer d’un chargeur DC/DC permet en effet d’obtenir un meilleur rendement global au niveau de la recharge des batteries, d’avoir des profils de charge adaptés en fonction de la technologie des batteries et de recharger plus rapidement.
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